L'ACTION DE GRACE A L'OCCASION DU MAGAL

Le sacrifice à l'occasion du Grand Magal de TOUBA


L’Islam a détruit toutes les légendes et superstitions courantes des sectes antérieures. Dans ces dernières, l’opinion selon lesquelles les dieux consommaient ce qui leur était présenté comme sacrifice et offrande était répandue. L’Islam a fait du sacrifice une simple forme de piété à l ’égard de DIEU,une manifestation d’obéissance à ses ordres un témoignage de gratitude pour les bienfaits qu’il prodigue à ses fidèles.C’est aussi une occasion de faire l’aumône, d’être généreux à l’égard des pauvres de ceux qui sont dans la désobligeance et des riches aussi .
"Il n’est pas fait don à DIEU de leur chair ,ni de leur sang ,mais il lui est fait don de votre piété ; aussi les a-t-il assujetti à votre service pour que vous lui rendez grâce" (s 22v37)
Il dira plus loin dans la même sourate :"Ainsi ses victimes vous ont été livrés pour que vous proclamiez la grandeur D’ALLAH en reconnaissance de ce qu’il vous a accordé " (S22 V37)
Donc l’islam décrète que c’est à DIEU que l’adorateur présentera l’offrande en signe de dévotion, mettant ainsi fin aux croyances et coutumes erronées qui permettaient d’offrir les sacrifices à des idoles aux tyrans, aux mânes des morts, aux santons ou aux esprits du mal, afin de les flatter et de les apaiser, pour qu’ils ne nuisent pas aux vivants.
La véritable perspective de l’offrande parmi tant d’autres pratiques à travers l’occasion des cérémonies, est d’être un moyen d’adorer exclusivement DIEU et non des pratiques à l’honneur des fausses divinités, comme ce fut le cas des ancêtres de la période antéislamique.
DIEU a dit d’ailleurs au sujet des rîtes et cérémonies établis à l’effet du pèlerinage : "Les grosses victimes, nous en avons fait pour vous un moyen d’adorer DIEU ..."
Le GRAND-MAGAL Annuel de TOUBA est une fête organisée sous la forme d’un pèlerinage et entièrement célébrée à la Gloire exclusive de DIEU ; c’est une occasion pour la communauté des fidèles de renouveler à DIEU leur soumission, de l’adorer et de Lui obéir.
Pour comprendre la manifestation d’Action de grâce à l’occasion du MAGAl il importe de préciser tout de suite que le sacrifice n’est pas destiné à honorer les pauvres exclusivement ou ceux qui mendient, c’est un jour d’allégresse pieuse, de sacrée jubilation, de festin à l’honneur de DIEU aussi bien pour le pauvre, le riche, l’enfant, l’adulte, le vieux, l’homme ou la femme.
" Vous pourrez aller vous nourrir de leur chair et en distribuer tant à ceux qui s’abstiennent de mendier qu’à ceux qui le font - Nous vous avons ainsi assujetti ces animaux, peut-être en serez-vous reconnaissant."(S36V27)
il ressort donc de ce verset que l’aspect festivité ne concerne pas seulement les pauvres, mais tout le monde ; c’est une réjouissance publique et périodique de caractère religieux à la mémoire du départ en exil.
La charité est en elle-même secours, bienfaisance, condescendance assistance et humanisme ; il faut aussi croire que toute faveur accordée pour la Face de DIEU à un individu, est une aumône et ce, dans quelque domaine que ce soit, c’est aussi dans le sens de l’aumône sœur de la prière que tout cela est placé.
A ce sujet il est dit dans le Coran : « Ne donne point croyant trop donner - mais donne sur ton propre bien pour te purifier - Bienheureux sont les croyants qui font l’aumône - ceux qui donnent ce qu’ils donnent, et dont les cœurs frémissent à l’idée qu’ils retourneront à leur SEIGNEUR ceux -là se hâtent dans les bonnes œuvres et sont les premiers à les accomplir » (S V)
Cette directive qui relève de l’ aumône et de la bonté fraternelle, est confirmée par Serigne TOUBA dans son ouvrage "MASÂLIK-al-JINÂN" :
quant à l’aumône et les autres dépenses pour la face de Dieu ,elles renferment tous les biens sans exception de même tout ce qui profite à un musulman ,ainsi que les bienfaits entre confrères . on rapporte qu’au jour du jugement dernier ,quand le pont sera jeté par dessus l’enfer qu’il surplombera et que les créatures se débateront dans l’angoisse et la tristesse,un crieur public lancera l’appel :"où sont ceux qui ont été au service des créatures ?" et ceux -ci répondront :"nous voici !" ;on leur ordonnera d’entrer rapidement dans la demeure des délices en leur disant :"Entrer au paradis sans peine ,ni épreuve." rends donc tes précieux services à tous pour l’amour de DIEU exclusivement,sans relâche ,ni mot déplaisant cache aux êtres humains tout ce qui leur déplaît et manifeste leur ce qui est susceptible de procurer du plaisir. La dépense en aumône, dans la manifestation de grâce rendue à DIEU, n’a pas un sens restrictif, c’est à dire destinée strictement aux impécunieux ; elle est dans l’acte et la signification accordée à la piété d’une fête.
Le GRAND-MAGAL est une occasion qui donne encore une fois à la pratique de l’aumône, de la dépense en biens dans le Sentier de DIEU, son sens le plus total.
Donc il est aussi une dépense en aumône, non pas de donner aux besogneux mais d’apporter toutes les formes d’assistance qui pourraient être utiles à un pèlerin durant les jours retenus pour une si grande rencontre périodique de fidèles, en vue de proclamer la grandeur de DIEU, de Lui renouveler leur servitude et de Lui manifester leur gratitude.
C’est pourquoi d’ailleurs, il s ’avère aisé de comprendre pour quelle raison dans le sermon sus-mentionné, le Khalif disait au début « Il est recommandé à l’occasion du GRAND MAGAL, de communier à l’Action de Grâce du CHEIKH à son SEIGNEUR par une partie des biens que chacun tient des Largesses de DIEU ».
L’Aumône n’est pas seulement considérée ici comme un don charitable destiné aux pauvres, c’est un bienfait, une charité qui interpelle l’amour, l’altruisme, la complaisance, la fraternité, la philanthropie, l’indulgence, les vertus et la morale indispensables pour une Si grande rencontre de dévotion en vue de « Rendre grâce à DIEU ».
Modalités En recommandant la célébration Serigne TOUBA avait dit :
"Tout individu que l’occasion de ce jour trouve quelque part est prié d’y consacrer toute la mesure de ses possibilités sans restriction et ce, du sacrifice des espèces allant du chameau à la poule ; chacun, individuellement avec les moyens d’oblation dont il dispose est prié d’intervenir."
Dans son sermon prononcé à l’occasion de l’appel du GRAND-MAGAL de TOUBA 1990/1411.H Serigne Saliou MBACKE a donné les éclaircissements suivants sur les modalités du sacrifice à l’occasion du MAGAL :
"S’agissant également du sacrifice allant de la poule au chameau qu’il recommanda à chacun de faire pour lui selon ses moyens, il ne faudrait pas que l’on comprenne qu’il veuille que l’on immole systématiquement poule et chameau.
Pour la fête du sacrifice dont il a fait référence, chacun sait que les sacrifices du mouton, de la chèvre et du bœuf y sont au-dessus de celui du chameau, et "considérez-le au même titre que la fête du sacrifice" a-t-il ordonné ; ce n’est donc pas qu’il recommande qu’on y sacrifie et poule et chameau.
Le rituel de la fête du sacrifice est certes connu de tout le monde. Mais on peut comprendre qu’à l’époque, la poule était la moindre des espèces dans cet holocauste et le chameau la plus grosse. C’est dire qu’il ne minimise ni n’est impressionné par ce qui en est l’apport de chacun, selon ses moyens. Voilà l’explication d’une telle allusion."

Les ziarras (visites pieuses) à l'occasion du Magal


Fais de ma demeure, la cité bénite de TOUBA, un lieu qui accorde le bénéfice charismatique du pèlerinage à celui qui a le vœu de l’accomplir mais est indigent et incapable d’aller à la Mecque.
Par ailleurs, comme à 1’image de la Mecque où le musulman peut accomplir à tout moment la UMR ou ziarra, toute personne en quête de grâce doit se rendre aussi à TOUBA, car le Cheikh le dit dans son poème intitulé " LA QUETE DU BONHEUR DES DEUX MONDES".
" Absous celui qui élit droit de cité à TOUBA et quiconque s’y rend en signe de piété de leurs péchés premiers et derniers. "
Donc la ville de TOUBA dans toutes les limites de son étendue est sacrée, elle compte des sites et des stations qui méritent d’être connus et visités à tout moment, surtout encore à l’occasion du MAGAL.
Ces lieux où l’on exauce les prières sont :
· AYNOU RAHMATI : le Puits de la Miséricorde, c’est un endroit très béni où l’on formule des prières dans l’enceinte du puits et au moment de s’abreuver de l’eau bénite ;
· LA MOSQUEE DE DAARU QUDUS : C’est une station mémorable et honorable le Prophète y est apparu au Cheikh en plein état de veille accompagné des combattants de Bedr.
- LA GRANDE MOSQUEE : Par ailleurs, la visite de la sainte demeure (Mausolée) du GRAND - SAINT, le Vénèré Cheikh, doit également se faire dans la Grande Mosquée de TOUBA où repose son âme glorieuse. Au moment de cette visite, il est recommandé de formuler ses prières.
Il est aussi un devoir d’en faire autant dans les mausolées des grands khalifs qui sont dans l’enceinte de la Mosquée, pour que là aussi DIEU vous ouvre encore les voies de Sa Miséricorde :il s’agit de Serigne Mouhamadou Moustapha MBACKE, Serigne Fallou MBACKE et Serigne Abdoul Khadre MBACKE. Et partout aussi où repose en paix l’âme des vertueuses créatures - fils du Cheikh (Serigne Mouhamadou Lamine MBACKE, Serigne Ibrahima MBACKE, Serigne Abdoulahi MBACKE, Serigne Abdou Samad MBACKE ainsi que les vertueuses filles du CHEIKH) dont les mausolées se trouvent au niveau des cimetières
D’ailleurs c’est à cet effet que les gens convergent vers les cimetières pour se mettre devant les tombeaux des plus Grands disciples pour les saluer et pour prier DIEU au nom de ces vertueux, de leur service dans le Sentier de DIEU.
Les disciples se rendent aussi dans la cour de la bibliothèque pour se recueillir devant le mausolée de Serigne Abdoul Ahad MBACKE à DAROU MINAN, où se trouve le mausolée de Serigne Bassirou MBACKE de même qu’à Darou khoudouss où se trouve le mausolée de Serigne Chouaibou MBACKE tous fils du CHEIKH.

Quelques recommandations utiles aux pèlerins


Cette partie est consacrée aux rappels des recommandations que les khalifes de Serigne TOUBA n’ont cessé de prodiguer à l’endroit des pèlerins particulièrement les disciples mourides afin de les indiquer la conduite à adopter pour leur faciliter la quête de l’agrément de DIEU à travers l’action de grâce durant les trois jours de la célébration du Grand-Magal de TOUBA.
Donc tout pèlerin qui vient, je le prie de parfaire sa résolution, d’épurer son intention dans sa conduite au cours du déplacement car, je ne doute pas que pour toute requête que chacun aura formulé à l’aller, il s’en retournera avec un agrément à condition de raffiner jusqu’au bout sa résolution - ceci est une vérité à laquelle je ne prête- guère deux hypothèses.
Quant à nous autres habitants de TOUBA, j’exhorte ma personne et vous recommande à ce que nous offrons le meilleur accueil aux hôtes, les héberger, les honorer, les mettre dans des dispositions favorables, les traiter humainement, éviter généreusement à chacun la faim et la soif. (Cf. appel Magal 1980 sermon Serigne Abdoul Ahad MBACKE)
Quant à nous autres qui vivons à TOUBA, d’autres se payent le billet pour venir nous y trouver mais ne croyons pas qu’ils doivent être plus résolus que nous , ou qu’ils veulent plus de bénédiction que nous, ou encore qu’ils croient plus en lui (le Cheikh) que nous ; ayons la conviction que nous sommes congénères.
DIEU nous a privilégié d’y vivre et eux, ils viennent du loin nous y trouver , donc nous autres aussi notre charge - ce qui nous a dispensé de payer le billet - nous devons nous y atteler , il s’agit de faire en sorte que tout pèlerin s’éloigne de l’incommodité jusqu’à la fin de son séjour dans cette ville et ce, dans tous les domaines du manger, du boire, des dispositions les mettant hors de la malséance en toute chose.
Ceci est pour nous un impératif dont nous ne devons même pas douter de son caractère obligatoire en nous, ayons la ferme intention de le faire ; car les pèlerins et nous les hôtes , nous sommes congénères, celui auprès de qui on effectue le pèlerinage est le principal responsable de tout et c’est lui à qui nous avons tous ensemble prêté allégeance, et ce qui amène tout un chacun à se dispenser lui est strictement destiné. (Cf. appel Magal 1979 sermon Serigne abdoul Ahad MBACKE)

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